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La Charmeuse de Ronces

  • Photo du rédacteur: Plume
    Plume
  • 28 sept.
  • 1 min de lecture

Une femme dans la nature avec des rubans dans les cheveux et un académique noir
La Charmeuse de Ronces

à ma jumelle du 3 janvier


Elle charme la terre

Dompte la matière

Démêle les épines du temps

Pour tisser la ronce docile à présent


Elle regarde la beauté sauvage

En est submergée

Elle ouvre un passage

Vers l'éternité


Comprendre le mouvement

Apprendre à libérer

Trouver l'endroit pour semer la liberté

Dans l'effervescence de l'instant


Parmi les éléments, elle danse

Ondule entre les branches

Sculpte le verger de l'abondance


Les sons et les chants de la sève la guident

Les battements de la terre donnent le rythme

N'allons pas trop vite, n'allons pas trop vite

Des êtres sont cachés dans les perles de rosée


Chaque vie prend sa place

Car rien n'est inutile

Elle respecte l'espace

Des équilibres fragiles


Elle oublie le temps aux côtés de la ronce entrelacée

Elle se souvient du chemin parcouru pour l'apprivoiser

En dénouant le décor, son humble labeur prend forme

Se dessine une toile d'or, créée de ses humeurs fruitées


Seule ou accompagnée du courage

Elle accepte l'ampleur de l'ouvrage

Se détourne de l'impossible

Et avance quoi qu'on en pense


Le geste est précis, soigné

La pensée est libre et déterminée

Dénuée d'un but à atteindre, si ce n'est

Rendre le rêve à la réalité


Modeste et joyeuse, ses mains se font baladeuses

Dans les méandres piquantes où l'action se veut prudente

Seules ses douces intentions trouvent les chemins éclairés

Au coeur de la nature bienveillante si l'on sait la regarder


L'évidence est à portée de la Charmeuse de Ronces

Le miracle est né grâce à la terre et la femme qui s'y est aventurée.


Peggy S

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