À la pêche aux idées roses
- Plume

- 16 nov.
- 2 min de lecture

Je suis partie en voyage le plus loin possible de ce rivage. J’ai atterri au pays d’Oz. Un périple de quelques mois duquel je ne reviendrai pas sans souvenirs. Trip. Cadeaux. Surfeur en promo. Pas lui que j’avais prévu pour elle.
J’avais une amie. J’avais un petit ami. Petit. Petit. Regarder à 16.960,33 km de distance, tout ce que l’on a parcouru pour être là, plus grande, un peu plus grande. L’histoire ne se finit pas si mal car elle n’est pas tombée toute entière dans l’oreille d’une sourde. C’est entendu, les histoires de vies et d’amour se ressemblent tant, qu’un autre cœur peut comprendre la peine encourue, la peur de tomber à nouveau. Tomber amoureuse…N’y-a-t-il pas de meilleur mot pour exprimer un sentiment aussi beau ?
Heureuse du chemin parcouru, de cette voie choisie qui part du cœur vers celui des autres sans négocier sur qui l’on est. Personne à convaincre pour valider le propos ni les propositions. Calme, calme dans votre cœur monsieur, je suis désarmée. Vous aussi, n’avez besoin d’aucune permission pour adorer. L’angoisse s’est suffisamment nourrie. Cependant, il sera toujours marqué fragile sur ma salopette en jean. Je peux plaire, déplaire, surprendre, satisfaire, bousculer, comprendre jusqu’à l’infiniment grand depuis l’infiniment petit de mon regard ébahi. Les capacités fantastiques sont illimitées dès lors qu’on ne néglige aucun sentiment, essentielle indication du cœur.
L’opportunité n’aime pas le compromis ni la demi-teinte de toi.
Mon chemin est discret mais affirmé, dans le rien à prouver, dans ce sens unique emprunté par la démarche sincère qui crée la légitimité.
Oui, je me suis retrouvée parfois sur le palier de ma vie. Malgré les indélicatesses de l’existence, je ne veux pas être de ces gens qui pointent du doigt ceux qu’ils ne connaissent pas.
“C’est pas si grave”, terminera toujours mes phrases.
Il n’y a pas mort d’homme alors je laisse mourir une partie de la femme qui n’avait pas tout à fait compris le sens de la vie.
J’ai pris la porte, j’ai pris le pli du départ pour l’autre regard. Ce n’est plus ici que j’habite, c’est dans plein d’endroits qui n’exigent pas de moi ce que je ne suis pas.
Plus de légèreté dans le passé et l’avenir sans porter aucune épée de damoclès au-dessus des tâches à accomplir. Je sais ô combien le soutien céleste est sans faille, derrière la plume qui ponctue le papier, la voix qui rebondit sur les parois des chapiteaux étoilés, les idées qui volent dans des livres ailés, je sais qu’ils me disent tous de ne pas m’inquiéter. J’avale ainsi mes doutes à grandes gorgées risquées car c’est maintenant ou jamais qu’il faut boire l’eau salée, une tasse de nouvelles aventures. Les grandes marées n’attendent pas que tu te décides et déposent à tes pieds les butins des pirates, les trésors des océans déchaînés.
Prendre une grande inspiration, regarder l’horizon et partir à la pêche aux idées roses auparavant grises et intrépides.
Peggy S









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