Cabrioles étoilées
- Plume

- 28 mai
- 2 min de lecture
Derrière le rideau argenté de nos pensées.

Face à cette page écrite hier, je me rends compte combien il est facile de haïr, d’en vouloir, de s’en vouloir, de déborder d’égo blessé d’être à demi injustement accusé. Dans toute situation, les torts sont partagés même si l’évidence du 50/50 ne saute pas aux yeux de prime abord. Lorsqu’on est victime d’une injustice, comment trouver la ressource pour comprendre qu’on est en partie responsable ?
S’avouer vaincu, accepter qu’on aurait pu faire autrement, c’est laisser réapparaitre ce qu’il y a de plus beau et précieux dans notre humanité meurtrie, ce qui a la plus grande valeur. Celui que l’on place dans les choses petites ou grandes que l’on fabrique de nos mains fragiles et peu sûres. Celui qui a sa place dans un monde qui se cherche encore et qui depuis le temps, aurait dû comprendre que la première des guerres est celle que l’on se fait.
J’accepte de déposer les armes de la contre-attaque, ce qui n’empêche en rien de connaître la vérité au fond et de s'asseoir tranquillement à ses côtés.
Le cœur, notre héros, nous fait nous reconnaître malgré les heurts, les haines et les incompréhensions.
Tout ça n’est qu’une histoire de blessure. C’est la morsure de la vie qu’on croyait acquise à notre bonne cause.
Je t’aime toi qui peux me haïr car c’est à cet endroit que je retrouve l’essentiel qui fait que je respire.
Il est vrai, le cœur, qui se faufile entre les gerçures, les claques du vent froid de l’impensable. Il est sincère et doux comme une plume portée par le vent apaisé du “on ne peut pas tout maîtriser”.
Les erreurs permettent d’être meilleure, c’est pour cela qu’elles sont très utiles même si l’égo ne voudra jamais le reconnaître.
Je fais de mon mieux et pourtant parfois ça n’est pas suffisant, compris, entendu, reçu, le delivery s’est trompé de destinataire.
Je suis là même si tu as oublié d’écouter le doux battement de ton âme. J’entends les cris étouffés des peines du passé qui arrachent le présent qui dure trop longtemps.
Je ne t’en veux pas et c’est pas à pas qu’on oubliera les mauvaises raisons, les cruelles intentions, les visions troublées, les humeurs qui tordent, les absences.
Mes larmes nettoient chaque fois les poussières de la misère qui nous collent au destin.
Encore des petits grains de sable dans les méandres de nos systèmes mais bientôt la plage où tous les déposer et regarder paisiblement l’océan se gonfler de nos rêves salés.
J’immortalise la nécessité de me souvenir que l’infini est au début, au milieu et après la fin qui nous tient la gorge serrée. Ne soyons pas si pressés de savoir, de comprendre et voguons dans l’incertitude étourdie de nos envies folles, de nos vies qui s’envolent avec nos êtres chers à nos côtés pour sourire de nos cabrioles étoilées.









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